Quelles sont les meilleures villes cyclables de France ?
Avec deux tiers des Français accros aux déplacements à vélo, les villes redéfinissent leur conception afin de leur proposer des environnements plus adaptés et sécurisés. Nouvelles pistes cyclables, suppression de voies de circulation pour voiture, bornes de vélo partage, création de parking vélo sécurisé, sensibilisation au partage de l’espace urbain entre cyclistes, automobilistes et piétons, aides financières… Bien que des mesures soient prises, beaucoup ne se sentent pas en mesure de se déplacer à vélo dans certaines villes, par crainte de l’accident. Et, une grande partie des usagers roulent avec une certaine dose de stress. Découvrez quelles villes se démarquent, et font la différence avec leurs installations, à travers le classement des meilleures villes cyclables de France.
Quels sont les critères d’une ville vélo-friendly ?
Être une ville vélo-friendly ne s’estime pas à la vue du nombre de vélos parcourant ses artères. Sinon, on pourrait dire que Rome et Naples sont voiture-friendly, alors que l’on risque sa vie au moindre changement de couleur de feu.
Être une ville éco-friendly c’est à la fois :
- Proposer un environnement sécurisant pour les cyclistes
- Avoir des zones cyclables nombreuses et en bon état (revêtement de la route, marquage au sol, signalisation, séparée des zones voiture, sur des axes non dangereux, visibles)
- Les rues où se trouvent des pistes cyclables doivent afficher une limitation de vitesse réduite, afin de limiter les dangers et accidents, et laisser le temps d’agir
- Disposer de zones d’attache pour les vélos, sans qu’ils ne finissent en Kapla les uns sur les autres
- Ne pas afficher un taux de vol élevé
- Proposer des solutions de parking vélo sécurisé
- Avoir une offre de vélo en partage, avec des abonnements pas trop onéreux, des vélos en bon état, avec de la batterie, et en disposition partout dans la ville
- Les villes vélo-friendly sont également, naturellement, tournées vers les modes de transport éco-responsables à l’image du vélo. Avec ainsi une priorisation au bus électrique ou autre
- Ces villes peuvent également proposer des événements autour du vélo, afin de sensibiliser ses habitants, autant sur l’écologie en général que la pratique du vélo
- Les initiatives comme la journée sans voiture viennent aussi peser dans la balance
- Petit critère à prendre en compte : la météo. Et oui, bien que les villes ne choisissent pas d’elles-mêmes, le temps qu’il fait chez elles, ce critère peut tout de même leur enlever certains points. On comprend qu’une ville souvent sous les trompes d’eau, et avec un revêtement de sol en petites briques glissantes, ne permettra pas à la ville de se classer en pôle position
Un bilan peu glorieux ?
Alors que des villes européennes, comme Copenhague ou encore Amsterdam, s’illustrent à merveille dans le milieu du vélo. En s’imposant en haut des classements chaque année, grâce à leur qualité d’environnement. Ce n’est pas le même refrain pour la France. En effet, une étude menée par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) en 2022, a souligné un manque de sécurité important. Un ressenti partagé par une majeure partie des usagers à vélo, et ce, sur l’ensemble de notre territoire.
Ces dernières années, nous avons remarqué des changements dans les comportements des citoyens. Notamment avec une réévaluation des habitudes, en ce qui concernent les transports. En lien avec la prise de conscience écologique, beaucoup se sont tournés vers le vélo, pour leurs trajets de courte durée. Ne nécessitant pas obligatoirement la voiture, ces trajets sont facilement adaptables au vélo. L’étude de la FUB a notamment dévoilé que 60 % des personnes interrogées, utilisent le vélo pour se rendre au boulot. Cependant, face à cette pratique grandissante, les villes ne semblent pas suivre la cadence, et ne s’adaptent pas assez vite.
Ce manque de sécurité peut s’expliquer, d’une part, par le manque d’installations pour les cyclistes. Et, de plus, avec un nombre croissant de pratiquants, les pistes cyclables et chaussées se retrouvent vite engorgées. Particulièrement aux heures de pointe, où les usagers des routes, sont, soit peu réveillés ou épuisés de la journée. Et, en conséquent, sont moins vigilants et plus irritables, augmentant ainsi le risque d’accident.
Le manque de sécurité pointé du doigt
Les résultats de l’étude de la FUB nous dévoilent que 54 % des usagers ne se sentent pas en sécurité à vélo dans leur environnement. Et 64 % estiment que leurs villes ne sont pas assez adaptées à la pratique du vélo. A peine plus de 36 % des utilisateurs ont remarqué des améliorations dernièrement.
Un constat, qui se répercute spécifiquement par l’absence de la France dans les classements des meilleures villes cyclables au monde.
Le top classement des meilleures villes cyclables ?
D’une année à une autre, nous observons des variations entre les meilleures villes cyclables présentes dans les classements. Avec des fonds de débloqués, certaines villes réussissent à redorer leur blason.
En 2022, la FUB nous révèle ainsi pour les grandes villes le classement suivant :
- Grenoble
- Strasbourg
- Rennes
- Annecy
- Nantes
- Lyon
- Tour
- Le Havre
- Angers
- Bordeaux
Quant à Paris, bien que des ajustements soient entrepris, la ville obtient une note basse de 3,33/10.
Concernant les villes d’une plus petite superficie, nous trouvons au classement La Rochelle, Bourg-en-Bress ou encore Chambéry.
Quelles améliorations apporter pour rejoindre les meilleures villes cyclables ?
Afin de pouvoir prétendre à une place plus haute lors du prochain sondage des meilleures villes cyclables, les villes s’engagent sur de nouveaux projets. C’est ainsi, que Strasbourg affiche l’objectif de doubler son pourcentage de mobilité vélo, d’ici à 2030. La ville de Menton, de son côté, a entrepris les travaux de sa première piste cyclable. Avec ce décor de carte postale, la ville souhaite proposer des aménagements cyclables pour en profiter.
Du côté de Lyon, c’est l’offre de parkings vélo sécurisés qui est au centre des initiatives. Avec l’objectif d’augmenter la proposition de places, afin d’accueillir encore plus de pratiquants.
D’une manière générale, nous observons une volonté des villes à réévaluer leur proposition pour les cyclistes. Dans le but de proposer un environnement plus adapté et sûr. Et, permettant de s’inscrire dans une démarche plus en lien avec l’écologie et la planète.